A toi 
Tu te sens seule dans ton combat et je partage au loin ton 
sentiment.
Je n'ai jamais autant que maintenant ressenti la vie comme une 
lutte acharnée de tous les moments. 
Que les idéaux et les paris qui élèvent l'homme demandent à 
chaque fois une telle énergie que je me demande sans cesse 
jusqu'où et comment je tiendrais à long terme. 
Un travail énorme pour des rentrées d'argent toujours plus 
petite. 
Une envie de rentabilité de plaisir chez les gens et plus de 
partenariat sur le long terme. Plus l'idée de construire 
ensemble mais juste désirer ou s'opposer est la latitude avec 
laquelle les gens raisonnent. 
Je n'accuse pas, mais la solitude du combat est très forte et 
colore toutes mes journées et parfois mes nuits d'insomnies. 
Mener ce gros projet Cabaret s'évalue comme cela; si ça marche 
c'est grâce à tout le monde si ça rate c'est de ma faute 
Dur de mener la barque dans ce monde cruel d'évaluations. 
Et puis des gros chocs comme cette mauvaise nouvelle apprise 
hier: 
Un père de trois enfants dont un nommé J. ami de mon fils, 
vient de mourir brutalement d'une crise d'asthme très 
violente. 
Un flash back de ma vie qui me laisse démunie et me terrasse. 
Mais les oiseaux chantent dès cinq heures en ce moment en 
plein Paris, eux savent que c'est le printemps et ce que c'est 
que le printemps alors je les écoute au loin sur les toits et 
les quelques arbres de notre rue... 
je t'envoie un peu de mon âme (désarroi et amour partagé) 
à toi 
marie-do 
Pour marcher, un chemin nous attend sûrement quelque part...
