Arrêtons nous sur le chiffre 4
C’est avec le 4 que l’on va pouvoir reconstituer l’histoire de cette femme qui a disparu en avril dernier – en avril quatrième mois de l’année
Le 4 était le chiffre de cette femme
On part du 4 et on trouve la femme
Puis se suivent le 8 - le 12- le 16 - le 20 - le 24
On part du 4 et on énumère
Et on arrive au 24
Pourquoi s’arrêter au 24 ?
24 - Six fois 4
Six fois 4 - 24
Tout tourne autour du chiffre 4
Dans 24 il y 4
Le 4 le chiffre du grand croisement
La rencontre possible des chemins
Cette femme est née un 24
Le 4 était au rendez vous
Faisons maintenant un peu de gymnastique cérébrale
Si vous additionnez, si vous multipliez la valeur ajoutée de sa vie,
Si vous comptez les années, si vous visualisez les secondes parcourues
Vous comprendrez que les chiffres de son existence ne concordent plus
Si elle a disparu c’est que l’un de ces deux chiffres a disparu de la grande calculette
Elle a disparu de l’opération pour ne pas se couper les cheveux en quatre
Le quart de vingt quatre est 6
Le tiers de 24 est 8
Et huit c’est aussi 2 fois 4
Donc dans 24 j’ai déjà trois fois 4
Le 4 de vingt quatre celui qu’on voit tout de suite
le 4 en premier plan et les deux autres quatre cote à côte
ou plutôt l’un sur l’autre qui s’additionnent en faisant huit
mais bon pour nous on les nommera les quatre l’un sur l’autre
ces deux quatre là sont le tiers de 24
Je reprends dans vingt quatre j’ai déjà trois fois 4
Soit j’ai déjà 12
Et dans vingt quatre il y a deux fois 12
Qui est trois fois quatre et cela deux fois - donc j’ai 6 fois 4
Donc elle est née à quatre pattes avec 6 quatre dans les bras
deux bras - deux jambes - quatre membres
et 6 quatre dont elle n’a jamais pu se débarrasser
3 fois 4 font 12 et cela deux fois le jour de sa naissance
le 4 l’a emporté sur le trois car il est 1 de plus et ce n’est pas rien
Le 1 ça compte - ça pèse bon poids quand on parle du jour de sa naissance
Le 4 l’a emporté
Le 4 l’a entrainé et elle a dévalé les escaliers quatre à quatre jusqu’à se retrouver nez à
nez avec sa grand mère au volant de sa 4L
Toutes deux reines du royaume du quatre.
Texte joué dans le spectacle « Col’Eros » // 2007
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