juillet 2022
Sacrée tambouille de vouloir faire la révolution, changer de cap, stop la croissance, rigolade avec les potes, la vie n’est pas plus triste aujourd’hui qu’hier, très bonne la côte de bœuf, la planète se révolte, même pas peur, suffocation et baromètre, le poisson d’avril s’est noyé, ventre gonflé, Boum le plastic, il pleut en juillet ! Sacrée tambouille de vouloir faire la révolution, pas pour demain, mode cruelle, patate dans l’assiette, faut être en forme, la dépression gagne du terrain, trop tard, toute une foule de petites angoisses rampantes bien organisées en bastions sécuritaires avancent comme une armée, une deux une deux, ça avance en rang serré, ça défile, ça se redresse, ça parade, ça bande sans pudeur, ça bouffe tout sur son passage, la conscience, la volonté, l’amour, un deux un deux, c’est pas la révolution des mœurs, c’est la débandade programmée, un plat en sauce qu’on a du mal à digérer ! Sacrée tambouille de vouloir faire la révolution, elle court derrière son ombre, jamais dans le bon sens, elle se fige au bord du trou, performance avortée, Badaboum, piment en salade, ça brule, elle attend que ça passe, bonne soirée, noyade du chagrin dans la crème fraîche, on ne peut pas tout renier, on plonge la cuillère au fond du pot, ne rien perdre, on veut tout comme avant mais en mieux ! En mieux ! Avec des tonnes de PQ pour éponger des litres d’huile ! Sacrée tambouille de vouloir faire la révolution ! Il faudrait un laboratoire scientifique au fond de la cervelle pour piger le pourquoi du comment et réunir toutes les pensés optimistes qui inverseront le sens des aiguilles du monde sinon Plouf ça se noie la pensée, l’enthousiasme, la joie et Plouf à l’intérieur ça se pollue, ça s’encrasse ! Non sinon moi, après ma côte de bœuf, je me bats pour que les auteurs et les autrices d’arts de rue existent au grand jour ! Et je me prépare à jouer dans les festivals, révolution et normalité, couple bancal, poète écorchée qui secoue les tabous, méthode artisanale ! Qu’il pleuve ou qu’il vente je sortirais dans la rue avec une carotte, un feu follet, une bouteille à la mer, pour te retrouver toi que je connais et toi que je ne connais pas et te prendre dans mes bras. Sacrée tambouille à réveiller les cervelles, à faire danser les morts, à mijoter au soleil de Chalon et d’Aurillac. Pas besoin de changer de costume, dans la vraie vie on enfile toujours le même pantalon et on avance. J’allume le gaz et c’est parti pour la tambouille !
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